L’Arabie saoudite est devenue la seule candidate à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2034, selon la Fédération internationale de football (FIFA). Cette annonce intervient après la polémique suscitée par le Mondial au Qatar en 2022 et soulève des questions sur les implications politiques et économiques d’une telle décision.
La monarchie du Moyen-Orient semble déterminée à poursuivre son expansion dans le monde du football. Ces derniers mois, elle a investi massivement dans le championnat local, attirant de nombreuses stars du ballon rond telles que Karim Benzema, N’Golo Kanté et Cristiano Ronaldo. Ainsi, l’organisation de la Coupe du monde en 2034 pourrait être un moyen pour l’Arabie saoudite de renforcer sa position en tant qu’acteur majeur du football mondial.
Cependant, cette candidature soulève également des questions sur les droits de l’homme et les libertés individuelles dans le pays. L’Arabie saoudite est souvent critiquée pour ses pratiques controversées, notamment en ce qui concerne les droits des femmes et la liberté d’expression. La tenue d’un événement sportif aussi prestigieux que la Coupe du monde pourrait être perçue comme une légitimation de ces pratiques.
Une candidature qui s’adapte aux conditions climatiques
Les températures extrêmes en été dans la région du Golfe posent également un défi majeur pour l’organisation de la Coupe du monde en Arabie saoudite. Avec des pics pouvant atteindre 50°C, il est impensable de jouer des matchs en plein air à cette période de l’année. Cependant, la fédération saoudienne de football s’est dite prête à faire face à toutes les possibilités.
Le président de la fédération, Yasser Al-Misehal, a déclaré que de nombreuses technologies existent pour refroidir les stades et que certaines villes du royaume bénéficient d’une atmosphère agréable en été. Ainsi, l’Arabie saoudite serait en mesure de proposer des conditions de jeu optimales, que ce soit en été ou en hiver.
Une candidature solitaire
L’Arabie saoudite est désormais la seule candidate à l’organisation de la Coupe du monde 2034, après le retrait de la candidature commune de l’Indonésie avec l’Australie, la Malaisie et Singapour. Cette décision laisse présager un Mondial qui se déroulera exclusivement dans le pays du Moyen-Orient.
La FIFA évaluera la candidature saoudienne durant la deuxième moitié de l’année 2024 avant de prendre sa décision finale. Si l’Arabie saoudite est choisie, ce sera la deuxième Coupe du monde disputée dans le monde arabe, après celle organisée au Qatar en 2022.
Cette candidature s’inscrit dans le cadre de la politique d’influence internationale de l’Arabie saoudite, mise en place dans le cadre de son plan de développement « Vision 2030 ». Le pays a déjà accueilli de nombreux événements sportifs importants, tels que le Grand Prix de Formule 1, des combats de boxe, le rallye Dakar et les Jeux Asiatiques d’hiver, démontrant ainsi sa capacité à organiser des compétitions de grande envergure.
Ainsi, si l’Arabie saoudite est choisie comme pays hôte de la Coupe du monde 2034, cela marquera une étape importante dans son développement économique et sportif. Cependant, cela soulèvera également des questions sur les implications politiques et les valeurs véhiculées par cet événement sportif majeur.