Les spectateurs de la finale Euro 2008 ont eu le 7 juillet le déjà-vu, à la deuxième demi-finale de la Coupe du Monde 2010. Les mêmes équipes, le même score: Espagne – Allemagne, 1-0. La Mannschaft ratera la finale du Mondial, impuissante à prendre la revanche sur une Espagne qui se trouve en pleine époque d’or.
L’Europe a conquis l’Amérique du Sud et a dominé en Afrique, on l’a su indéniablement après la victoire des Pays-Bas sur l’Uruguay. La question qui se pose encore est qui sera la championne. Pour qu’ils puissent penser au titre mondial, tant les Allemands que les Espagnols avaient besoin de s’éliminer réciproquement. De ce « tout ou rien » a commencé un jeu entre David (Villa) et Goliat (Klose) – au moins du point de vue du palmarès des formations aux Coupes du Monde. Comptant trois titres dans son palmarès, l’Allemagne luttait pour la huitième finale, alors que l’Espagne se trouvait pour la première fois devant la possibilité de jouer pour le plus important trophée du football.
Sur le terrain, le rapport de forces a été renversé. On a ressenti la tension, le désir et la crainte. Conscientes que toute erreur pourrait leur coûter la finale, les équipes n’ont pas pu se manifester tel qu’elles l’avaient fait auparavant. Les Allemands ont gardé leur calme, les Espagnols se sont montrés impatients. Créativité et rigueur, une course d’usure déroulée notamment dans la moitié allemande. Villa (7′ et 55′) et Pedro (59′) ont mis à l’épreuve la puissante défense adverse, tandis que les Allemands avaient l’air d’attendre les arrêtes ou les tirs au but, où ils ont le dessus. Ce n’est qu’à la 69e minute que Kroos, à peine entré sur le terrain, a eu la chance réelle d’inscrire. Pour le reste, les Allemands ont maintenu une défense impénétrable.
A la 73e minute, les remparts ont cédé,incroyablement: sur un coup de coin exécuté par Xavi, Puyol a repris de la tête le ballon qui n’a pas pu être arrêté par Neuer: Le désespoir s’est ensuite emparé de la Mannschaft, pour laquelle un but est devenu décisif. Mais tout essai a été bloqué avec acharnement par les hommes de la Roja, qui ont finalement confirmé la prédiction de Paul le poulpe: l’Espagne dans sa première finale de la Coupe du Monde!